Subway Surfer pour de vrai : sauf que là, on meurt vraiment
T'as vu l'heure ? - A podcast by Radio Nova

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Le 2 septembre dernier, on parlait de ces personnes qui piétinaient les ruines du temple d’Angkor à cause d’un jeu vidéo et on en tirait cette importante leçon : "Est-ce que parce que vous êtes fan de Subway Surfers, vous allez vous mettre à surfer sur les rames du métro ? Non…” Eh bien en fait si, ça y est, ils s'y sont mis. À New-York, des adeptes du parkour (avec un k) et fans de Subway Surfers se trouvent malins et fiers de faire ce qu’ils appellent du Subway Surfing, c'est-à-dire de monter sur le toit de métros en marche. Bien qu'on en parle beaucoup en ce moment, parce que les autorités new-yorkaises ont tiré la sonnette d'alarme cet été, la tendance n'est pas nouvelle. En effet, le Subway Surfing existe depuis les années 80 dans l'enceinte de la "Big Apple". Dès 1975, on pouvait regarder Jean-Paul Belmondo sur le toit du métro parisien dans Peur sur la ville. Plus tard, c'était au tour de Tom Cruise de monter sur les wagons, dans Mission Impossible en 1996. Sauf que la MTA (c'est la RATP de New-York) observe le phénomène s'intensifier toujours plus. Depuis 2021, elle compte un millier de cas par an. Les plus expérimentés pratiquent le Subway Surfing sur la ligne 7, en extérieur, l’après-midi, quand il fait beau. Il s’agit de sprinter sur le train, de parfois se coucher, le tout en étant filmé par un autre énergumène sur le toit du métro. Sauf que ces jeunes gens, le plus souvent mineurs, risquent leur vie. À ce jour, on compte au moins six morts. Adolfo, un garçon de 13 ans mort fin octobre, suivi quelques jours plus tard par Krystel et son amie, ou par Cayden, 11 ans. On vous épargne les détails de leurs chutes respectives. Quand ils ne meurent pas, ces jeunes se blessent ou sont arrêtés. Fin octobre, on a comptabilisé plus de 180 arrestations, leur quasi-intégralité concernant des mineurs. New York a réagi avec des déploiements de drones, plus d’agents aux stations préférées des Subway Surfers, et une campagne de sensibilisation "Ride inside, stay alive", qui signifie "Restez à bord, restez en vie". C'est cette campagne qui a fait parvenir la terrifiante tendance jusqu’à nos oreilles françaises Justement, la France est, elle aussi, concernée. Un adolescent de 16 ans est mort, le 24 octobre dernier, alors qu'il était debout sur une rame de la ligne 6 du métro parisien. Ce n’est pas le premier à mourir sur ce tronçon en plein air entre les stations Passy et Bir-Hakeim. Les autorités sont aussi en discussion avec les réseaux sociaux pour qu’ils retirent des vidéos de Subway Surfing en ligne, pour ne pas encourager la tendance. Une mère a déjà porté plainte contre TikTok à ce sujet. Des athlètes de parkour, qui ont parfois suivi une formation de cascadeurs, font de la sensibilisation, en expliquant que c’est un sport extrême qui se pratique avec technicité. Par exemple, il faut au moins deux semaines de repérage à ces athlètes gymnastes surentrainés avant de s’élancer sur un parkour de ville. Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.