Pendant le COP29, la traque aux incendiaires de l'Amazonie
T'as vu l'heure ? - A podcast by Radio Nova

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La COP29 bat son plein tant bien que mal cette semaine, alors que Ilham Aliyev, le boss de l’Azerbaïdjan, décrit le pétrole comme un “cadeau de Dieu” et que sa délégation négocie des contrats pétroliers sur place… De son côté, le président brésilien Lula défend des projets qui risquent d’aggraver des projets écocides, tels que la déforestation en Amazonie, l'exploration pétrolière ou l'asphaltage de routes. Au Brésil, justement, les autorités sont toujours sur la trace des incendiaires de cet été. Dans ce pays qui abrite l’un des plus gros poumons de la planète, on a compté plus de 2500 départs de feu par jour, du nord jusqu'au centre du territoire, et ce juste sur le mois de septembre. C’est l'équivalent d'un tiers de la France parti en fumée, brûlé par un brasier qui a battu un record d'émission de carbone. En fait, le Brésil a vécu les pires incendies de son histoire cet été, en très grande majorité d'origine criminelle, car il n’y a pas de feu naturel en Amazonie : les assassins brulent pour pouvoir déforester. Ces catastrophes menacent dangereusement la foret amazonienne, qui vivait déjà sa pire sécheresse depuis le début des relevés nationaux commencés il y a 70 ans. Ainsi, cet été, près des deux tiers du Brésil étaient en état de “stress”. 243 000 feux ont été recensés cette année : un chiffre en hausse de 30% par rapport à 2023. Si aucune victimes humaines n'est à déplorer, la biodiversité, elle, se fait violemment assassinée. Il s’agit maintenant de retrouver les coupables, mais les organismes d'État chargés de la protection des forêts manquent de moyens. Leur budget avait été drastiquement réduit par l'ancien président Jair Bolsonaro, et malgré les promesses de Lula, président de gauche fraichement élu, le Parlement a voté une nouvelle baisse du budget pour l'environnement cette année. L'enquête continue donc, et résonne d’une drôle de manière avec le sommet sur le réchauffement climatique en cours à Bakou. L’argentine de Javier Milei a décidé, hier, de se retirer des négociations. Le pays du climatonégationniste fait partie pourtant des pays qui pourraient recevoir des millions pour accélérer le développement des énergies renouvelables ou pour affronter les conséquences des catastrophes climatiques... Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.