Pas encore commencée, déjà compromise : la COP29 face au danger Trumpiste
T'as vu l'heure ? - A podcast by Radio Nova - Fridays

Categories:
On le sait puisqu’on en parle tous les jours : la présidentielle américaine tombe le 5 novembre prochain… Pas de bol pour la cause écologique parce qu’à six jours près, la COP29 se serait préparée un peu plus sereinement. Ce rendez-vous international aura lieu le 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette conférence internationale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur les changements climatiques a lieu chaque année et représente un moment de négociation et de décision sur les directions à prendre à l’international. À noter que la COP29 diffère de la COP16, qui a débuté ce 21 octobre dernier, et qui se concentre sur la protection de la biodiversité. Ainsi, la COP29 fait face à la menace d’une victoire de Donald Trump, qui pourrait bien paralyser les ambitions climatiques des États-Unis, et par extension, du monde. Déjà les craintes se font ressentir, puisque des négociations ont eu lieu en amont, à l’ONU, et aucun pays ne veut soumettre des propositions climatiques trop ambitieuses… La peur, c’est que Trump, en accédant au pouvoir, retire les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, comme il l’a déjà fait, et peut-être aussi (tant qu’à faire) de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. C’est pas de bol non plus parce que la COP de cette année est particulière : pour la première fois en 15 ans, il faut se remettre d’accord sur un financement qui a un nom à coucher dehors : “Nouvel objectif collectif quantifié de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG)”. Concrètement, tous les pays riches doivent se mettre d’accord pour donner plus d’argent aux pays pauvres, parce que, historiquement, les émissions, la révolution industrielle, le MC Donald, le Nutella, le tourisme de masse, c’est notre faute tout ça… Depuis 2009, les pays les plus pauvres reçoivent 100 milliards de dollars par an de la part des plus riches, pour les aider à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais on affirme qu’il en faudrait plutôt 10 fois plus. L’heure de négociations financières historiques est donc venue pour la COP cette année… Sauf que personne ne met de chèque sur la table pour l’instant puisque si les États-Unis ne sortent pas leur porte-monnaie, ça change tout. Autrement dit, c’est la merde. Pire encore, les expert‧es affirment que si Donald Trump gagne, l’Union européenne sera aussi dépouillée par ricochet. Car Trump compte couper les aides à l’Ukraine, et l’UE, elle, s’engage à compenser pour continuer de soutenir le pays face à l’invasion russe. Tout ce remue-ménage commence à vraiment rendre un peu creuse cette COP à venir. Les entreprises n’y croient tellement pas qu’elles ont choisi d’autres rendez-vous climatiques pour venir promouvoir leurs produits et actions “vertes”. L’effet Trump est universel… Image d'illustration : Azerbaïdjan, TOFIK BABAYEV / AFP Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.